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Qu’est-ce que l’ingénierie environnementale au service de l’ERC ?

Le principe éviter, réduire, compenser (ERC) formalise la prise en compte de la biodiversité dans le développement économique et l’aménagement du territoire. La loi impose à tout projet ou programme d’être le moins impactant possible pour l’environnement. L’ingénierie environnementale s’intègre désormais dans cet écosystème pour apporter des solutions et des outils répondant à une problématique globale sur un territoire donné. Qu’est-ce que l’ingénierie environnementale et comment peut-elle se mettre au service de l’ERC ? Foresteam vous répond avec des exemples concrets.


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La séquence ERC : principe fondateur pour éviter, réduire et compenser les impacts sur l'environnement


En France, tout projet, plan ou programme pouvant générer un impact négatif sur l’environnement doit respecter le schéma de la séquence ERC :

  1. Éviter les atteintes à l’environnement ;

  2. Réduire ces atteintes si elles ne peuvent être évitées ;

  3. Compenser les dernières atteintes s’il reste un impact résiduel notable.


Ainsi, les maîtres d’ouvrage ont la responsabilité de définir et mettre en place toutes les mesures adaptées pour éviter, réduire et, lorsque c’est nécessaire et possible, compenser leurs impacts négatifs significatifs sur l’environnement.


La séquence ERC a été introduite pour la première fois par la loi du 10 juillet 1976 relative à la protection de la nature, puis complétée et renforcée par le Grenelle de l’environnement en 2009 et la loi pour la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages en 2016.


L’objectif de la séquence ERC est d’éviter en premier lieu la perte nette de la biodiversité, voire de tendre vers un gain de biodiversité dans la mise en œuvre de tout nouveau projet pouvant l’impacter. Sans le respect de ces obligations maintenant inscrites dans le code de l’environnement, ledit projet ne sera pas autorisé. Il est donc indispensable que tous les acteurs et parties prenantes soient impliqués dès son commencement.


Une parfaite connaissance du territoire où sera implanté le projet est alors nécessaire pour la bonne prise en compte des enjeux environnementaux qui en découlent. Les porteurs de projets tels que les maîtres d’œuvre, les entreprises ou les structures publiques peuvent faire appel à des prestataires spécialisés en ingénierie environnementale pour réaliser une mission d’intelligence environnementale évaluant les chances de succès du projet en lien avec son territoire.


Intégrer dès le commencement les parties prenantes, les politiques locales, le propriétaire du terrain, mais aussi les citoyens, favorise l’intelligence territoriale qui aboutira à une prise en compte globale des contraintes environnementales, sociétales, juridiques et financières du projet.


Le principe ERC fait l’objet d’un article complet sur notre blog, n’hésitez pas à le consulter pour en savoir plus sur le sujet.


L’ingénierie environnementale


Qu’entend-on par « ingénierie environnementale » ? Il s’agit de manière générale de la branche du génie qui s’intéresse aux problèmes environnementaux. Elle vise le développement durable, tout en prenant en compte les questions écologiques, économiques et sociales.


L’ingénierie environnementale peut s’exercer au sein de bureaux d’études, d’ingénierie et de conseil, dans les industries ou les associations, mais aussi dans le secteur public (collectivités territoriales, recherche et enseignement).


Cette spécialité accompagne les grands projets d’infrastructures ou de transition environnementale des territoires (transport, énergie, rénovation…), de leur conception à la fin de vie des ouvrages.

Pour illustrer par des exemples concrets, Foresteam, dans ses missions d’ingénierie environnementale, vous propose :

  • des mesures d’impacts sur le climat ;

  • des mesures d’impact sur la biodiversité ;

  • un accompagnement à la réduction des impacts ;

  • un accompagnement à la mise en place des mesures de compensation ;

  • l’intégration d’un projet dans son territoire ;

  • l’accompagnement ou la réalisation de projets environnementaux complexes.


Comment l’ingénierie environnementale se met au service de l’ERC : des exemples concrets


L’intégration de l’intelligence artificielle dans les solutions


L’intelligence artificielle (IA) démontre de plus en plus ses capacités à répondre de manière efficace aux enjeux liés à la crise écologique. La puissance des algorithmes à traiter une multitude de données en quasi-temps réel apporte des solutions pertinentes aux problématiques environnementales.


L’IA se met donc réellement au service de la planète, que ce soit sur terre, en mer ou dans les airs. Les exemples d’outils ou applications conçus sont pléthores :

  • aide à la réduction de pesticides déversés dans les champs (on parle notamment d’« agritech » pour caractériser cette nouvelle ère de l’agriculture ultra-technologique) ;

  • outil de recensement et de surveillance des espèces (en voie de disparition, sur des territoires particuliers ou lors d’un projet d’envergure). Une surveillance en amont du projet peut être effectuée pour détecter les espèces présentes puis un suivi de l’évolution de la population des espèces présentes une fois le projet lancé (citons l’exemple de l’utilisation de l’IA pour la protection des aires marines protégées de Port-Cros ;

  • application de mesure en temps réel des émissions de CO2 à l’échelle d’un continent (exemple de Copernicus, programme de l’Union européenne dédié à l’observation et la surveillance de la planète et dont les données sont en libre accès)...

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Les avantages à utiliser l’intelligence artificielle sont donc nombreux et peuvent être appliqués à très grande échelle pour :

  • limiter les émissions de CO2 ;

  • aider à la conservation des espèces animales ;

  • favoriser l’économie circulaire ;

  • optimiser les transports ;

  • réguler la production énergétique...


Le vin agrivoltaïque


Non, ce n’est pas un nouveau cépage électrisant ! Il s’agit tout simplement de la cohabitation entre agriculture du vin et énergie renouvelable et en l'occurrence ici, le photovoltaïque.


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© Sun'Agri / Boris-Yvan DASSIE

Une expérimentation débutée en 2018 sur une parcelle de cinq hectares de vigne à Tessere, près de Perpignan dans les Pyrénées-Orientales, vient d’aboutir à ses premières vendanges. L’objectif était de protéger les cultures des aléas climatiques, de plus en plus fréquents et violents (fortes chaleurs, grêle, gel…), par la pose de panneaux photovoltaïques au-dessus des parcelles. Ces panneaux, pilotés intelligemment à partir d'algorithmes complexes, pivotent automatiquement en fonction des données relevées en temps réel sur les parcelles. Les panneaux s’adaptent ainsi constamment aux besoins des plantes, en fonction des nombreux paramètres issus des capteurs sur place. Ils fonctionnent comme des persiennes et fournissent ombre ou lumière à la demande.


Les résultats sont très encourageants au bout de quatre années d’expérimentation :

  • un très bon comportement de la vigne sous les panneaux (croissance importante, pas de brûlures du feuillage, vert soutenu de la plante, fruits abondants et de bonne taille) ;

  • 25% de consommation moindre en eau ;

  • une production d’électricité “verte” compensant les charges d'installation ;

  • et surtout, une qualité du vin qui s’annonce très bonne.


Cela confirme la place de plus en plus grande de l’ingénierie environnementale dans le secteur agricole. D’ailleurs, les initiatives dans le domaine de l’agritech fusent. À l’instar de l’ouverture à la rentrée scolaire 2021 d’un programme de formation sur l’intelligence artificielle, baptisé « Agritech IA » au sein du nouveau et gigantesque campus agricole Hectar piloté par Xavier Niel et Audrey Bourolleau. Ou le lancement en août 2021 de la French AgriTech par le gouvernement pour soutenir l’agriculture et l’innovation.


Solutions de transition environnementale pour l'hôtellerie de plein air


L'hôtellerie de plein air rassemble les activités de camping, de caravaning et de gestion de parcs résidentiels de loisirs (PRC) spécialement aménagés pour ce type d’activités. Elle se distingue donc de l’hôtellerie traditionnelle dite « classée ».


Ce maillon très dynamique du secteur touristique français n’échappe pas aux enjeux du développement durable.

L’hôtellerie de plein air, de par son essence même, s’inscrit dans son territoire et renvoie une image d’activité proche de la nature. Elle doit donc faire face aux problématiques de qualité paysagère, d’économies d’énergie et de gestion durable des ressources, en prenant en compte les besoins et obligations des parties prenantes.

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Mettre en place un socle environnemental dédié à ce secteur apporterait une solution globale à ces problématiques. Cette compilation de plusieurs solutions écoresponsables repose sur 4 axes :

  • la gestion de l’eau

  • la gestion des énergies

  • les hébergements écoresponsables

  • la gestion des déchets


Foresteam, en tant qu’assistant au maître d'œuvre en ingénierie environnementale, peut être sollicité pour gérer ce type de projet de A à Z. Des solutions concrètes sont proposées sur chacun des axes avec évaluation des avantages, des coûts finaux, ainsi que la recherche et le montage du dossier de financements publics.


Dans ce secteur également, l’ingénierie, couplée aux politiques sur un territoire donné, permet de développer une intelligence environnementale aboutissant à des solutions globales au service de l’ERC.


Conclusion


Vous l’aurez compris, les acteurs de l'ingénierie environnementale s’intègrent désormais naturellement et efficacement dans chaque projet à impact. Cette intelligence environnementale, qu’ils développent avec les parties prenantes et les politiques locales sur le territoire où doit s’insérer le programme, permet d’aboutir à des solutions globales, maîtrisées de bout en bout.


Foresteam peut vous conseiller sur vos besoins en intelligence environnementale, n'hésitez pas à nous contacter.



L’équipe Foresteam


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